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Béni-Saf, au début de la création, J. Geiser, 1890 |
« Nous partons de bonne heure pour Béni-Saf.
Le pays n'a rien d'intéressant ; un sentier, à peine tracé à travers les broussailles, nous conduit en trente minutes de l'autre côté des collines qui bornent la vue au nord, et nous arrivons sur le chemin de fer des mines et sur quelques chantiers d'abattage de minerai, qui nous révèlent le voisinage de Béni-Saf.
De tous côtés nos regards sont frappés de l'activité que l'exploitation a amenée dans cette vallée. Des Espagnols poussent devant eux de grands ânes, gris fer de par la nature, mais rouges de par leur travail ; le minerai les a rouillés. Des wagons tirés par des chevaux roulent sur la voie que nous franchissons et, après avoir suivi une vallée étroite, au bout de dix minutes, nous arrivons en vue de Béni-Saf.
Le village, en admettant que cinq ou six maisons, quelques huttes, quelques gourbis, quelques grottes, constituent un village, est situé dans une gorge que termine brusquement une plage sableuse battue par les flots.
Cette plage a cent cinquante mètres de développement environ ; les maisons, les huttes, les gourbis, sont échelonnés sur le revers des montagnes et s'étendent jusqu'au fond du ravin. Ce ne sont que les établissements provisoires de la Compagnie.
De l'autre côté de la montagne, à l'Ouest, un chemin taillé dans le roc, qui forme corniche le long de la mer, nous conduit au port ou Mersat-Si-Ahmed, où se trouvera le centre d'exploitation et où l'on construit en ce moment un port qui sera relié un jour au chemin de fer projeté de Tlemcen à Rachgoun. »
Le Tour du monde : nouveau journal des voyages 1875
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